BURUNDI: La cohésion nationale, une nécessité pour asseoir la paix et la prospérité durables

A la veille de la célébration de la fête de l’unité nationale, l’ONG locale PARCEM sort du silence. Selon Faustin Ndikumana, président de PARCEM, depuis l’accession à l’indépendance du Burundi, les gouvernements qui se sont succédés ont été caractérisés par des drames incessantes les plus horribles. Par conséquent le décollage économique du pays a été freiné de bout à bout. quand bien même les causes en sont sans doute multiples mais la place limitée accordée à la cohésion nationale est à la base.

La cohésion nationale est un préalable pour que le Burundi puisse s’assurer d’une stabilité politique et un décollage économique. Elle est le sentiment exigé par les citoyens d’appartenance à une même nation quelques soient leurs diversités. Plus important, au Burundi, les citoyens partagent un passé commun, un avenir commun, l’égalité de tous devant la loi, l’égalité des chances, les citoyens considérés au même pied d’égalité, précise Faustin NDIKUMANA président du PARCEM. Et d’ajouter, la cohésion nationale se fonde sur l’usage des classes moyennes, faut pas qu’il ait des gens qui s’enrichissent d’une façon démesurée et une grande partie de la population qui croupit dans la misère totale alors que même ceux qui s’enrichissent leur Fortunes ne proviennent pas dans les activités génératrices de revenus visibles. Selon lui, il est grand temps que la population Burundaise en général et les autorités hiérarchiques en particulier fassent une introspection sur l’état des lieux du maintien de la cohésion nationale.

Quid de solution ?

Comme dans tous les pays, pour construire une nation prospère, forte et avec une  cohésion solide, plusieurs niveaux d’organisation doivent être observés en l’occurrence les acquis et les atouts dont dispose le pays pour raffermir cette cohésion. « Le Burundi est une nation multiséculaire, sa création émane des racines profondes. Une plus value, on a une même langue et une même culture, les Burundais ont conclu la charte de l’unité nationale et l’accord d’ Arusha par lesquelles ils ont décidé de dialoguer et de trouver solutions à ses problèmes par un dialogue. Cela  pourrait constituer notre richesse » martèle Faustin NDIKUMANA. Il indique en outre que la bonne gouvernance électorale doit être une priorité pour que les élections ne soient plus un prétexte de cassure au niveau de la légitimité du pouvoir. Mais aussi, il faut qu’il ait   une administration professionnelle centrée sur la séparation des pouvoirs, la séparation des postes politiques et des postes techniques ainsi que l’égalité des chances dans l’administration. Selon cet expert en économie, pour renforcer la cohésion nationale, il faut qu’il ait une justice considérée comme arbitre qui protège tout le monde, les biens des uns et des autres sans exception aucune et non la justice instrumentalisée pour s’attaquer aux plus faibles. Les citoyens qui savent les lois et les droits qui les régissent, la libre entreprise ainsi qu’une presse libre constituent les piliers pour promouvoir la cohésion nationale. En définitive, les organes dirigeants doivent élaborer des stratégies pour relancer l’économie nationale car là où la population est pauvre, il est difficile de renforcer la cohésion nationale, renchérit M NDIKUMANA.

Faustin NDIKUMANA l’annonce à la veille de la célébration de la charte de l’unité nationale conclue le  05 février 1991

Par Patience Nibitanga