Quand les initiatives d’appui aux jeunes entrepreneurs souffrent de l’incoordination

Ce défi ne semble pas être un tabou. Les jeunes entrepreneurs et les associations locales qui soutiennent leurs initiatives d’auto-développement en font une observation. Les grosses sommes des ONGs internationales allouées à l’appui des jeunes entrepreneurs et quelquefois à travers des ONGs locales, les projets non harmonisés sur terrain, les projets vides de résultats,  la part du lion que les bailleurs réservent aux experts expatriés et surtout l’achat des véhicules de luxe. Tels sont entre autres défis qui s’ajoutent au manque d’un cadre de coordination pour une harmonisation effective des financements destinés à soutenir entrepreneuriat des jeunes au Burundi.

 Les jeunes entrepreneurs se posent pas mal de questions sur l’impact des financements alloués chaque année à la promotion de leurs initiatives d’auto-développement. Ces jeunes tentent de sortir du silence au moment où chaque année le gouvernement et les organisations internationales ne cessent d’offrir des aides destinées à les booster en entrepreneuriat. Cette critique de la gestion des financements destinés aux jeunes est ressentie aussi par certains acteurs dans les associations locales des jeunes. Ces derniers dénoncent par exemple les conditions imposées dans l’exécution des projets financés par certaines ONGs. Lors de l’atelier d’échange et de réflexion sur les défis spécifiques aux jeunes et encourager la participation active de la jeunesse Burundaise au processus d’élaboration des politiques, d’approfondir la compréhension de l’entrepreneuriat sociale de ce mercredi, les participants ont exprimé différents point vue vis- à- vis des défis qui handicapent l’appui aux jeunes dans l’auto-développement. Le manque de visibilité des produits issus des unités de transformations des jeunes entrepreneurs a été aussi évoqué. Cela est dû, selon Moise Bimenyimana ; président de la Chambre Transversale des Jeunes Entrepreneurs du Burundi (CTJEBU), au prix de publicité exorbitant dans les médias Burundais.

      A ces  défis des solutions sont proposées

Dans cet atelier organisé par la Chambre Transversale des Jeunes Entrepreneurs du Burundi, les propositions de solutions étaient nombreuses. Moise Bimenyimana président de cette organisation, indique que les participants ont soutenu l’initiative de créer un cadre national de coordination. Ce cadre servira à harmoniser les initiatives de soutien aux jeunes entrepreneurs. Pour lui le gouvernement ne ménage aucun effort pour soutenir l’entrepreneuriat des  jeunes, les ONGs internationales et les associations locales font la même chose. Toutefois, les efforts de ces acteurs ne sont pas harmonisés d’où la pertinence de la mise en place d’un cadre national de coordination pour tous les acteurs. En outre, quant au défis de visibilité  des produits fabriqués par les entreprises des jeunes, Moise Bimenyimana suggère une revue à la baisse des frais de publicité surtout dans les médias publics pourquoi pas dans les médias privés. La multiplication des émissions économique s’avère nécessaire aussi. Néanmoins, cette revue à la baisse des frais de publicité concernerait essentiellement les produits issus des entreprises des jeunes entrepreneurs.

Actuellement, seules les grandes entreprises peuvent aborder les prix de publicités dans les médias burundais. Dans les radios par exemple, le prix unitaire par seconde est 300 fbu tandis dans la presse écrite une page coûte 450 000 fbu.

Par Salvator Niyonizigiye.